Un petit manque. - Toi. [Nakano Anri]

Il allait enfin pouvoir la voir - cette femme, qui en plus d'avoir un caractère bien à elle, avait pu partager des choses avec le chanteur. Elle, qu'il considéré comme sa petite soeur par les dix années et demi qui les séparés - Elle, par la façon qu'elle à de lui parler - Elle, par son envie de la protéger.
Il savait très bien que cela n'était pas nécessaire, mais quand bien même il fallait le comprendre : c'était bien plus fort que lui - car à ces yeux, elle n'était pas si dangereuse, elle n'était pas si rebelle. Enfin, elle était « Elle » tout simplement.

"Enfin, en parlant de toi de la sorte, il fallait avouer que tu avais l'air d'être quelqu'un d'importante pour le chanteur." - Et bien, c'était le cas. Tu étais la seule femme avec qui Takuya aimé passé du temps ; aimé rigolé, aimé plaisanté - et quand bien même, aimé t'embêter. Mais après tout, "qui aime bien, châtie bien" non ?
C'est en ce jour, qu'il t'avait donné rendez-vous dans le parc - lieu où vous vous rendez toujours, car c'est en ce lieu que vous vous êtes rencontrés, pour la première fois : il y à quelques années de cela déjà. - Oui déjà. - Il ne voyait pas le temps passé : et avec toi, c'était un peu plus prononcé ; car les heures passées bien vite, d'où le fait qu'il appréciait lorsque tu venais chez lui, pour finir la soirée dignement entre vous... Dignement en tout amitié. Car oui, tu avais beau être une femme, belle, sympathique en sois ; jamais le japonais n'avait tenté quoi que ce soit à ton égard. Jamais. Par respect. Et puis, il t'aimait bien comme sa petite soeur. Pourquoi aller plus loin alors que cette situation lui allait ? - Tant que ça t'allait, aussi.

Après avoir terminé sa journée au seins de son groupe, il sortit tranquillement de son appartement - après s'être préparé , pour rejoindre le lieu de rendez-vous. (vêtements + coupe) Malgré le soleil absent, il fallait avoué qu'il faisait relativement bon ; par ce fait, il ne pouvait pas plus apprécié.
Il t'aperçut, ce qui venait à lui installer un sourire tendre sur les lèvres, te rejoignant, les mains dans les poches - à son habitude.

« Anri-chan ! »

C'est en te rejoignant, sourire pendant, que le brun se plaça devant toi, naturellement.

« Tu m'as manqué ma chérie. »

Petit surnom, petite attention - toujours avec toi. Il ne se privait pas. Il n'avait pas de gênes à t'es côtés, de toute façon. Glissant doucement l'une de ces mains sur ta joue pour la caresser du dos de deux de ces doigts, il se mit à rire légèrement.

« Alors raconte moi, du changement ? »

T'offrant son bras, il venait à sortir du parc, marchant à ton rythme ; par habitude et par respect - sûrement.

« Anri-chan ! » Tirant soudainement sur sa cigarette, elle se retourna vers lui. Il l'avait fait sortir de ses pensées quelque peu profondes. Pour le coup, elle aurait bien mis une droite à ce pauvre imbécile qui osait prononcer son prénom, et qui plus est avec autant de familiarité. Mais rapidement, dès qu'elle vit son grand frère de cœur, elle se radoucit littéralement. Il n'y avait vraiment que lui qui pouvait se permettre tout cela et en sortir indemne. Et il n'y avait qu'avec lui que Anri semblait douce et féminine, sans avoir cette apparence de gamine des rues et trafiquante de drogue. Mais bon, on ne changeait une dure à cuire née ainsi, si bien que son attitude toujours et encore dure se laissait encore percevoir dans sa voix, malgré le fait que ses paroles soient destinées à un être cher. Même à ses parents elles parlaient ainsi, il n'y avait pas vraiment de quoi s'inquiéter. « Hey. » lâcha-t-elle à son approche.

Alors que le jeune homme se postait devant elle, tout heureux, il fit couler ses doigts le long de sa joue, en lui demandant les dernières nouvelles. La jeune femme frissonna à son contact, appréciant la chaleur de sa peau. Mais ses réflexes eurent raison d'elle, et elle écarta cette main d'un geste qu'elle voulait calme. Elle lui sourit et le regardant dans les yeux, à travers ses lunettes de soleil. « Pas plus que d'habitude. Et toi ? » Elle prit le bras qu'il lui offrait, jeta sa cigarette légèrement entamée au sol, et continua la route. Elle ne savait pas trop encore où il se dirigeait, mais elle s'en fichait. Il n'y avait ni business ni marché derrière tout cela, juste prendre du bon temps. Chose rare, mais qu'elle avait fini par apprécier aux côtés de Takuya.

West Gate Park n'était pas vraiment l'endroit où se promener. Enfin cela dépendait ce que l'on cherchait. Ce n'était pas le lieu où faire ses achats, mais si c'était pour chercher des ennuis, c'était assez bien trouvé. N'appartenant pas à un clan, Anri n'avait pas à s'en faire. Et le jeune homme encore moins. C'était donc tranquillement qu'ils longeaient les trottoirs.
N'étant pas vraiment du genre à parler et mener la discussion, la jeune Yakuza fit de son mieux pour faire ressortir ses sentiments. Mais il en avait l'habitude, forcément, depuis le temps. Anri, qui était si froide habituellement, fit un effort et lui tint des propos vraiment joyeux pour elle, tels que « Alors, tu m'amènes où aujourd'hui ? »

Tout en sachant pertinemment que son amie n'était pas du genre à causer, n'était pas du genre à rire et à s'amuser ; le japonais essayer tout de même de la rendre "différente" avec lui - qu'elle puisse se lâcher.
Connaissant parfaitement le monde dans le quel elle vie étant donné qu'il y à passé son enfance et la plus grande partie de son adolescence, il se demandait même parfois comment elle pouvait faire pour supporter tout ce ramassis de gros porcs. Seulement, il ne lui en parlait jamais - de son travail - voulant lui faire penser à autre chose qu'à tout cela.
Takuya non plus, n'était pas de nature très enjouée, mais avec elle, il faisait des efforts.

Avec toi, il en faisait énormément, trouvant même le moyen de sourire comme un débile quand il le voulait - alors que le comique, ce n'était pas son meilleur ami.
Tu lui répondais, c'était déjà ça - tu ne lui avais jamais mis de "vent" ... mis à part lorsque tu ne le connaissais pas plus que ça.
Alors à ta réponse tourné elle aussi en question, il fit mine de réfléchir... Car il le faisait réellement.

« Quoi de nouveau ? - Et bien... Je n'ai toujours pas de temps libre - ou alors très peu - pour moi. J'enchaîne des lives, et normalement je part en tourné dans pas longtemps. » Tout en glissant son regard sur ta personne, il eu un petit rictus au coin de ces lèvres. « Si je t'invite, tu viens me voir ? ~ »

Bien sûr, il se doutait que la musique - peut-être - ne devait pas être ton plus grand plaisir ; mais si tu venais - au moins pour toi, il enlèverait son haut ! - Non, trêve de plaisanterie : cela lui ferait simplement plaisir : rien que de pouvoir te voir.

C'est ta deuxième question, qui lui fit venir son sourire de débile, son regard se posant de nouveau sur toi, alors que vous marchiez ensemble. Ses mains dans ses poches, il les sortis pour se prendre une cigarette et, t'en proposer une au passage.

« Ha, si je te le dis la surprise va être gâchée. »

Et puis il ne rajoutait pas le fait que tu allais peut-être t'enfuir pour refuser sa balade !
C'est au bout de nombreuses minutes de marche que le chanteur t'avait mené à une fête foraine.
Quand il se disait te faire penser à autre chose, il était véritablement sérieux - même du haut de ces trente-quatre ans.

Il n'y avait pas plus de neuf chez lui que chez elle. Ces temps, les gens semblaient vivre tellement banales et inutiles. Enfin, celle de Anri passablement plus que celle de son ami, elle qui passait plus que les trois quarts de son temps à vider son paquet de cigarette et au contraire remplir sa caisse. Mais bon, le monde tournait autour de l'argent maintenant. On travaillait pour l'argent, on vivait pour l'argent, on mourrait à cause de l'argent. C'était à se demander pourquoi tout ça, mais c'était comme ça. Anri se posait pas mal de question, mais n'était pas du genre à vouloir changer d'un pouce pour améliorer sa condition. Et puis, pourquoi changer, ce n'était pas mauvais d'être comme ça.

Son grand frère de cœur lui demanda alors, plutôt de façon taquine, si elle viendrait s'il l'invitait. Essayant d'afficher un sourire, elle répondit : « Si si, bien sûr que je viendrais. Ca me ferait très plaisir aussi » finit-elle en acceptant volontiers d'un signe de tête, la cigarette nouvelle qu'il lui tendait. Une de plus dans la journée, yep. Elle la plaça entre ses lèvres, sorti son propre briquet rouge flambant pour allumer sa petite drogue, et celle de son compagnon au passage.

Enigmatique, Takuya avait décidé de l'emmener dans un lieu totalement mystère. La jeune trafiquante n'avait pas peur, loin de là. Ce n'était pas mauvais un peu de surprise. Mais il était vrai que venant du chanteur, elle devait s'attendre à quelque chose d'assez particulier. Il était comme ça après tout, avec elle. Anri se demandait quand même, en tirant sur sa pipe, où ils allaient. Est-ce que c'était dans un café connu, ou au contraire tellement excentrique que même elle n'y mettrait pas les pieds ? Ou alors ils allaient peut-être voir un film au cinéma, c'était sur leur route, après tout. Mais quand elle réfléchit bien, et dès qu'elle vit la grande roue au loin, elle lâcha un léger : « C'est pas vrai... Ne me dis pas que c'est là qu'on va Takuya.. ». Et si. Ils arrivèrent sur la place joyeuse et animée. Des enfants couraient dans tous les sens, des magasins étaient illuminés de plusieurs lumières flashantes et il y avait un peuple. Anri se sentait soudainement envahie, sur-entourée. Elle qui vivait dans les rues, et particulièrement dans les ruelles les plus sombres, se retrouver parmi tant de monde la mettait finalement mal à l'aise. Son compagnon avait sûrement bien plus l'habitude de tant de bruit. Même s'il lui ressemblait, lui voyait des tonnes et des tonnes de personnes hurlant son nom à tue-tête. Lui, il était clairement bien plus tranquille qu'elle en ces lieux. De plus, les fêtes foraines, c'était bien une première chez elle.
Sans plus avancer, elle observait ce grand monde à travers ses vitres sombres. « Alors... qu'est-ce qu'on est venu faire ici ? »

Content car il s'avait désormais que sa petite viendrait si il l'invitait lors d'un concert, il se glissa doucement entre les personnes, se frayant un passage pour être un peu plus à l'air livre ; malgré le lieu mouvementé.
Sachant éperdument que sa "compagne" n'avait pas l'habitude d'être entouré, il voulait cependant qu'elle sorte de son quotidien.

« Ce que nous allons faire ? et bien.. S'amuser. ~ »

Tout lui monde lui dirait qu'il avait passait l'âge - certe, la trentaine dépassée, cela ne l'empêcher pas de faire ce que bon lui semblait. Tout en prenant la main de la demoiselle pour ne pas la perdre à travers le monde, il l'a mena tranquillement dans la fête foraine, regardant un peu autour de lui.
Que cela pouvait lui rappeler des souvenirs.

Là, il vit un manège à sensation.. Qui franchement, ferait peur aux plus jeunes. Mais pas lui ! Vieux comme il se le devait d'être, il se lança en ne lâchant pas ta main. Souriant légèrement - ne se demandant pas si tu étais d'accord ou pas, il prit deux place, en en mettant une devant ton visage.

« On va rire. ~ »

Prenant place à t'es côtés avec un petit sourire taquin, il eu un petit instant ou... il regretta quelque part son achat et son choix.

« Bon.. si on meurt Anri sache que je t'aimais beaucoup ! »

Bien sûr, ceci était à prendre avec humour, car cela prouvait bien que le manège où il t'avait guidé n'allait pas faire juste droite/gauche comme un bateau.
Ce n'est que peu de temps après - car il se remplissait vite ce foutu manège, que les barres de sécurités prirent sur vos corps la pression nécessaire pour ne plus vous faire bouger.
Prenant doucement ta main dans la sienne, il t'adressa un doux sourire... avant le commencement... avant de se prendre plus de cinq jet dans la gueule.

« LA PUTAIN D'TA MÈRE ! »

Oui oui... c'était un gamin dans l'âme ~.

Il semblait vraiment décidé et content de son choix. Bon, Anri le suivit tandis qu'il la trimballait derrière lui en direction d'un quelconque manège. Elle ne se faisait pas d'illusion, c'était lui qui allait choisir en premier. Vite fait bien fait, il avait acheté les billets nécessaires qu'il secouait sous son nez. Bon, la jeune fille n'allait ni le contredire ni l'empêcher de l'amener là-dedans. N'empêche qu'elle n'était pas tout aussi enjouée que ça. Surtout quand on lui dit que les lunettes étaient interdites. Oh choc, ces petites choses-là, elle ne les enlevait jamais -sauf pour dormir, qu'on s'entende bien là-dessus-. Contrainte, elle dû les enlever à contrecœur pour les fourrer dans une poche intérieur de sa veste. Qu'est-ce qu'elle se sentait vulnérable sans ! Elle se sentait déposséder d'une partie d'elle-même. Mais surtout, le monde paraissait tellement plus vivant, tellement plus coloré et brillant ! Cela lui faisait peur. Est-ce que ces ruelles dans lesquelles elle traînait étaient aussi lumineuses, aussi pleine de joie..... couleurs ? Son monde presque noir et blanc lui paraissait tellement plus naturel.

Bien, sans dire un mot, elle alla se caler dans un siège du manège et attendit. Puis les barres se resserrèrent sur eux, avant de commencer à partir. Doucement d'abord, mais l'attraction prit rapidement de la vitesse. Et comme si ce n'était pas suffisant, des jets d'eau leur venaient dans la face. La trafiquante, déjà pas très heureuse sans ses lunettes, se contentait de faire la tête -légèrement hein, ça se voyait pas-, mais dès que les jets lui vinrent aussi, elle eut du mal à garder pour elle sa surprise. Mais tout ce qui pouvait bien sortir de sa bouche, c'était quelques hoquets de surprise. Malgré tout, elle gardait les yeux bien fermés.

L'attraction forte terminée, Anri put remettre ses paires contre le soleil, avant de se tourner vers les photos prises durant leur partie de "plaisir". Elle désigna de son long doigt celle où ils étaient représentés : « Là, regarde la tête que tu tires. » A remarquer que celle de Anri n'était pas beaucoup mieux, -elle en avait presque honte, mais pas tout à fait- avec son visage renfermé. Oh, pas qu'elle ait pas aimé, mais c'était... étrange pour une première fois. C'était limite si elle voyait la nécessité de ceci. Mais elle appréciait quand même cette vitesse et ses mouvements brusques qui faisaient battre son cœur à toute allure. Mais est-ce que cela l'avait convaincu pour y refaire un tour ? Hmm, pas encore.

En sortant de là - bien que vieux, il ne tenait pas beaucoup sur ses jambes. Reprenant cependant bien vite son équilibre, il suivit alors ton doigt du regard avant de se mettre à rire.

« Regarde la tienne ma chérie ! - Aller, on va en chercher une autre ~ »

Oui, il se foutait de toi, mais qu'est-ce qu'il pouvait s'amuser ! A vrai dire, il était tout aussi rare pour lui de pouvoir prendre autant de bon temps avec quelqu'un. Son groupe lui en prenait trop et il n'avait aucunement l'envie en vu de son entourage quotidien. Enfin, les membres de son groupe était sa famille, mais les quitter de temps en temps lui faisait du bien. Surtout pour pouvoir te retrouver - Toi , sa petite sœur adoptive.
Doucement, il reprit ta main pour ne pas te perdre parmi tout ce monde et surtout, pour te montrer qu'il était là - que tu n'étais pas seule, comme tu l'es d'habitude. Passant devant un stand de barbe à papa, il se dirigea vers celui-ci avant de doucement se tourner vers toi ; sans pour autant te parler. Cela lui arriver ; sûrement pour comprendre ou pour voir quelque chose sur ton visage qui restait souvent le même - mais qui n'avait plus vraiment de secret pour lui.
Là, il prit donc un nuage de taille familiale, donc bien énorme. Le parfum ? Il avait choisit celui que tu préférais - car sous ses questions habituellement débiles ou inutiles d'après toi, lui, ça lui permettait de mieux te connaître ; ne serait-ce que pour t'es goûts et t'es couleurs.

Une fois en main, il la tourna vers toi en te souriant ; comme sourirait un grand frère à sa cadette. Puis, sous un élan de débilité - comme souvent, il te la posa sur le nez ; très légèrement car c'est très sucré et donc collant, sous un petit rire.

« Fait pas la tête Tout-Grognon ! (a) »

Te taquinant comme à son habitude, il reprit sa marche, sans pour autant lâcher ta main, gardant la grosse sucrerie légèrement penchée vers toi pour que tu puisses aussi en prendre.

« Ça te dit de venir manger à la maison ce soir ? »

HRP: