'Cause I don't need a man × Watanabe Minami, 27 ans, 1m70, 46kg et 95B, il paraît que j’avais un avenir prometteur devant moi. Paraît-il. Seulement voilà, les cadres rassurants où tout va bien, ce n’est pas trop pour moi. Si j’étais restée dans le droit chemin, je serais probablement cadre, et avec un peu de chance mariée. Mais comme vous pouvez le deviner, c’est loin d’être le cas ; ex-prostipute, je galère à mort pour trouver un petit boulot, et récemment le gérant d’un bar a eu pitié de moi. Je suis donc serveuse à temps complet, je peux vous servir le café avec le su-sucre entre 7h et 21h30. Horaires à la con, je vous l’accorde. Mais des fois j’arrive à me faire relayer. Je suis assez heureuse d’avoir trouver quelque chose à faire de ma vie, parce que la route a été longue.
Je ne vais pas m’éterniser cent ans là-dessus, j’ai une longue histoire à vous raconter. Je vous préviens de suite, elle est pitoyable. Attention les yeux, je vais vous raconter une histoire pitoyable. Bon je me lance, 3, 2, 1, partez.
On ne le croirait pas comme ça, mais je suis issue d‘une famille de la grande bourgeoisie. Eh ouais. C’est fou la vie. Fière de son entreprise de textile vieille du siècle dernier, ma famille a réellement fait fortune à partir de la seconde guerre mondiale. Y a du yakuzas là-dessous ? Possible, mais on s’en fout. Mes parents font partie des PDG de notre pays aujourd‘hui. Le programme de famille était le suivant : l’hériter reviendra au premier mâle, et tous seront mariés à leur majorité avec d’autres familles respectables. Sauf que le cadre ne me convenait pas. Il y a des gens qui ne sont pas faits pour vivre dans leur situation d’origine. C’était mon cas. Mais contrairement à une meuf qui souhaite vivre au-dessus de ses moyens, il était plus facile pour moi de descendre dans l’échelle sociale.
Mon père était très stricte avec nous. Ma mère se la coulait douce, elle vivait sur ses aises. Pénarde, ma mère. Une vie comme on en veut toutes, se faire entretenir par un gros. J’aurai aimé avoir cette vie, une vie de gosse de riche qui vit sur l’argent de papa. Beaucoup le font, mais ce n’était pas possible avec mon père. Malheureusement pour moi, le mien avait le sens de l’autorité. Il dirigeait la baraque comme il le faisait avec l’entreprise, truc de fou. Les très bonnes notes n’étaient pas optionnelles. Si moi ou mes petits choux on ramenait un devoir avec un B, on se prenait la correction de notre vie. Ah oui, mes petits choux ce sont mes adorables petits frères. Je suis l’aînée, mais par chance ce n’est pas moi qui vais hériter de l’entreprise, parce que je suis une fille. J’aime être du sexe faible dans ces moments-là. Toute la paperasse reviendra à l’un d’eux, je ne sais plus lequel. De toute façon, on est tous intelligents à force de bosser comme des fous. Mes pauvres petits choux, parce qu’en plus les mâles prennent cher dans ma famille de bourges…
J’ai fait ma fifille bien sage jusqu’à 13 ans. C’était déjà dur avant, mais à partir de 13 ans c’était ma limite. Les crises d’angoisses, de pleurs, je n’en pouvais plus. C’était l’horreur. Toute cette responsabilité, ce n’était pas pour moi. Besoin d’air. Alors je suis allée voir ailleurs. Mais pas les meilleurs personnes, hein. Il me fallait des gens cools, simples, qui ne se prennent pas la tête, et qui en ont même rien à foutre de leur vie. Bref, pas besoin de vous faire dessin sur mes potes. Tous des yankees et des grognasses. Des mecs et des filles qui vibrent de toutes leurs fibres. Des gens aussi paumés que moi.
Mes pauvres parents, je leur ai donné de l’urticaire pendant un long moment. Ils ne savaient plus quoi faire de moi. A 13 ans, j’avais déjà fumé ma première cigarette. J’ai aussi troqué mes habits sages pour des mini-jupes ras la touffe, et je me suis mise à me maquiller comme une voiture volée. A 14 ans, j’ai fumé mon premier joint, j’ai fait ma première cuite dans la même soirée, et j’ai fait ma première fois dans les toilettes. En fait, quasiment toutes mes premières conneries se sont faites dans les toilettes de l’école. Les toilettes étaient devenues mon quartier général jusqu’au lycée. J’y faisais tout ; je me remaquillais toutes les heures, j’y fumais, je me touchais quand je n’avais rien à faire, ou je tchatchais avec les mecs de l’extérieur. Je me suis permise de sécher les cours aussi. Dans le collège où j’étais, je ne pouvais pas sortir de l’enceinte. Deux façons de tuer le temps : soit retrouver les pineco aux toilettes, soit aller me faire de l’argent gratos chez un de mes larbins. J’étais une vraie yankee, j’avais même mes petites victimes pour m’acheter tout ce que je veux. Je m’en prenais surtout à des faiblards et à des intellos, ou les deux. Bref, des petits bonhommes ou des petites demoiselles aussi timides que mes deux frères, et je leur faisais voir de toutes les couleurs. Ils avaient d’autres tortionnaires comme moi, et au lieu de les laisser tranquille je rajoutais une couche. Ils avaient gros sur la patate, et je les détruisais encore plus.
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Je montais mes cop’ contre eux, puis toute la classe. La plupart du temps ils étaient puceaux et pucelles, alors c’était facile de les descendre devant la populace pendant les récré’. On les encerclait, et c’était parti. On les rabaissait, on les violentait un peu, et tout ça se terminait dans les toilettes. Encore les fameux toilettes. On adorait les faire boire la tasse. C’était drôle de les voir presque se noyer. Mais j’aimais surtout emmerder les filles. Parce que c’était plus facile, vu que j’en étais une. Plus particulièrement dans les vestiaires, j’adorais les coincer là. On leur tirer les cheveux, on jetait leurs affaires de rechange à la fenêtre, on leur faisais prendre des douches froide, on leur volait leur objet fétiche du moment, et on les enfermait quelques fois à l’intérieur. J’oubliais, on leur volait toujours quelque chose à ces pauvres gens. Principalement leur argent. Quelques fois leurs repas du midi. On n’attaquait jamais pour rien.
Une petite racaille j’étais, je vous le dis. Doublée d’une pouffe. Les mecs, ça défilait, mais jamais chez mes bofs. Je vous le dis parce qu’il le faut, mais avec du recul j’étais vraiment très bête…une gamine. Non, une gamine constamment en crise d’adolescence.
Mais on a tous besoin d’un meilleur ami. C’est vital. Quand je faisais ma terreur à l’école, j’étais rarement seule. Superficielle comme j’étais, les amitiés pouvaient se résumer à ça : coup de foudre amicale, un mec, elle me pique le mec, je lui pique le mec, elle me le repique, disputes, disputes, disputes, et finish annoncé sur facebook. Sauf une. Ma
best depuis toujours, ma best toujours avec moi dans les meilleurs moments comme dans les pires. Elle aussi en avait marre. Elle fut l’entremetteuse entre moi et mon premier mec, et vis versa. Les joints, on les sortait d’on ne sait où, et on préférait les fumer à deux. Assises l’une en face de l’autre sur le carrelage, tirant des fumées brûlantes, brouillant nos visages. On a pleuré plus d’une fois dans les bras de l’une de l’autre. A cause d’un mec, à cause d’une meuf, à cause d’un parent, à cause de tout. Nous étions deux filles en overdose de tout.
Puis, nous l’avions fait. Non, on n’a pas tué quelqu’un…on était méchantes, mais à ce point-là. Non, ce que nous avions fait, c’est grâce à bon coup de déprime et à une bonne bouteille de vodka. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, nous avons couché ensemble. Oui, coucher avec sa meilleure amie, c’est un peu…non, sans commentaires. Ça arrive à des millions de gens. Toutes les deux dépravées, on n’en était plus à ces considérations. Mais notre aventure nous donnait du baume au cœur. Nous avons recommencés des millions de fois pendant très longtemps. De l’amour ? Peut-être, je ne m’en souviens plus. De l’amitié fusionnelle, ça c’était clair. En fait, on ne se cachait rien. On partageait tout ensemble, alors le lit allait de soi. On faisait nos kaïra à l’école, puis dans l’intimité nous étions amantes. Une vie qui nous convenait à toutes deux.
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Mais pour être honnête, si tout était clair pour elle, moi j’ai éprouvé de réels sentiments pour moi… Les mecs commençaient déjà à me taper sur le système à 16 ans. Ils n’aiment rien de nous à part le cul, quand on s’attache trop à eux ils nous trouvent gnan gnan, ils ne sont pas contents non plus quand on regarde un autre mec, ils nous aiment maquillées mais pas de trop…bref, ils m’épuisaient. Avec une fille, tout est clair. Même si entre nous on est des pestes, quand on dépasse le stade du lit on ne s’embrouille jamais. Jamais. Ma besta, c’était mon air frais, mon oxygène…
Et comme toutes mauvaises fréquentations, on finit toujours par descendre bien en bas. Et accompagné, attention. Mais tout ce qui m’arriva par la suite m’allait très bien. Même si mes relations avec mes parents s’étaient progressivement envenimées, jusqu’à devenir insupportable, tout ça me convenait. Une rupture entre nous était la juste conséquence. Après avoir passé mon bac, de justesse il faut le dire, je n’ai pas continué les études. Damnation pour papa et maman. Le jour où je leur ai annoncé ça, ça a été fini. Après deux heures d’engueulade, j’ai moi-même pris la décision de me tirer. Exit la maison familiale. A moi l’indépendance à seulement 18 ans. Ne me regardez pas avec admiration, c’est nul d’être indépendant aussi jeune. Nul. On a toujours besoin de ses parents à n‘importe quel moment de notre vie, toujours. Et moi j’ai tout fait pour les dégoûter, et je leur ai claqué la porte au nez. Pitié, je vous le dis, ne faîtes pas une pareille bêtise.
Ben oui chouchou, être indépendant c’est se ramener à manger tout seul, payer ses propres factures, les impôts, et travailler. Et quand tu as seulement 18 ans, sans diplômes, et que tu consommes dix paquets de clopes par jour, sans ajouter la beuh et d’autres conneries soi-disant vitales, ben c’est trèèès difficile de trouver un job. Bon, je ne me suis pas trouvée toute seule non plus. Ma besta a fait pareil en apprenant pour moi. On était donc deux filles paumées et sans argent. Les premiers temps ont été magiques. Dans le genre veillée sous les étoiles, baston avec les SDFs pour un banc, on était belles à voir. Puis on s’est dégoté un petit studio dans le quartier le plus recommandable de Tokyo. Je vous le donne en plein dans le mille : Kabukichô. Du taf à Kabukichô, laissez-moi vous dire qu’il y en a, alors là pas de soucis. Vous mettez juste votre fierté de côté, et toutes les portes vous sont ouvertes. Vous vous imaginez que dans la situation où on était, on n’allait pas faire les difficiles. Nous sommes donc rentrées dans l’industrie du sexe, sans trop savoir ce qui nous réservait. Toutes jeunes et fraîches, il vous l’avouer, on en avait qu’une vague idée de ce monde-là. On savait qu’ils ne vendaient pas des carambars, mais c’est un mode de vie qui nous était étranger jusque là.
Un verre, une clope, quelques éclats de rire, et c’est bon. Pas besoin de grande démagogie pour accepter de vendre son corps. Pas besoin de contrats non plus. C’est peut-être bizarre à dire, mais nos macs ce sont d’abord nos potes. Parmi les mauvais garçons que j’ai fréquenté au lycée et au collège, il y en avait que j’ai retrouvé dans ce milieu. Oui, c’étaient les mêmes. Même tâches, mêmes vauriens, mêmes déconnes. Le petit plus était qu’ils étaient tatoués. Mais bon, ce n‘était pas flagrant et on s‘en fichait bien. Mais il n’y avait pas que la sympathie qui nous a fait dire oui, il y avait aussi
le manque. Ouais, je vous l’ai dit, je fumais beaucoup. Et pas que du tabac. Ça a pesé lourd sur la balance. Il fallait du fric, à tout prix et en masses. La voie de la prostitution le permettait. C’était ce que nos potes proposaient. Faut le dire, à nous deux réunies, on n’avait pas beaucoup de plomb dans la tête. Alors on a accepté sans réfléchir.
Okay, ça devient relou là, je vais vous passer mon quotidien de prostituée. Vous n’avez pas besoin d’un dessin pour deviner ce que je pratiquais, et avec qui. Je peux vous dire que je gagnais bien ma poire. Mais je peux vous parler de ma vie de junkie. Bon, je le suis toujours, mais en moindre proportion je pense. Comme je vous l’ai dit, j’étais au paquet par jour. Le cannabis, je n’en étais plus à là, c’était pour les gamins dans mon esprit. Non, c’était surtout l’héro’ qui vidait mes poches. En fait, tout mon fric y passait. Le reste servait tout juste à payer la moitié du loyer avec ma besta. On a toujours fait colocation, elle et moi. Au début, comme toutes drogues, une seule dose me suffisait. Puis j’ai augmenté petit à petit, jusqu’à en prendre une dizaine dans la journée. Ça bouffait mon portefeuille, c’était hallucinant…mais il n’y avait pas que ça qui était flippant. Quand j’y repense, ça me fait flipper comment j’étais devenue soumise. C’était limite si les mecs ne me balançaient pas l’argent à la figure, et je disais rien. J’en étais complètement indifférente. Ça me passait, mais au-dessus de la tête. En fait, je pensais à rien. C’était vraiment boulot-dodo. Un vrai zombie. Un zombie qui cherchait la moindres occasions pour se piquer. Je me demande encore comment j’ai fait pour me laisser aller, ça ne me ressemble tellement pas !
La première à s’en rendre compte était ma meilleure amie. On ne se touchait plus depuis longtemps, on était trop crevées. Trop shootées plutôt. Mais elle était plus intelligente que moi, elle s’est sortie toute seule de sa léthargie. Elle s’insurgeait contre notre situation, trouvant que ce n’était pas normale pour des jeunes femmes de 25 ans de faire ça, bla bla bla. Je l’écoutais qu’à moitié. Elle me disait des choses trop bizarres, je comprenais rien. En réalité, elle disait des choses vraies. Le problème était que j’étais trop détruite pour la comprendre à ce moment-là. Oui, l’estime de soi en prend un coup dans ce milieu. Se dévaloriser était normal. On s’est disputé. Le même soir, j’ai entendu qu’elle s’est disputé avec notre mac. Le lendemain, plus de meilleure amie. Wut, disparue. Ça m’a choqué, croyez-moi. Elle et moi, on ne s’était jamais quittées plus d’une journée, du collège jusqu’à cette année-là. On était comme deux sœurs siamoises qui ne se séparaient jamais. Ce qu’il lui était arrivé, je l’ai compris peu après.
Pleine de bonnes valeurs, elle voulait nous sortir du milieu. Et eux ne l’ont pas voulus. C’est bien connu, les brebis galeuses on les abat. C’était la même logique avec elle. A vouloir plus que ce qu’on lui permettait, ils l’ont matés. Eux, ce n’étaient pas nos parents. Il était impossible de leur claquer la porte aussi facilement que le domaine familiale. Ah oui, tu veux sortir ? Tu veux faire ta vie ailleurs ? Ok. Mais sans la vie sauve. Là est la différence entre lui et mes parents. Ce fut la première grande leçon de ma vie.
C’est aussi à partir de ce moment que j’ai compris que les yakuza sont des enc**** en puissance. Un soir, je ne sais pas pourquoi, je décide de consulter mes comptes. Et là, j’ai vu ce qui a dû faire réagir ma meilleure amie…le « salaire » qu’il nous reversait n’y était pas, ils nous pompaient les 2/3 de notre dû. Donc en fait, je vivais au-dessus de mes moyens et je me suis endettée. Je suis tombée de haut, de très haut. Ils nous exploitaient, c’était le mot, ils exploitaient notre misère. Nos potes, quoi. Vous pensez bien connaître votre ami,
votre mac je le rappelle, mais en réalité il vous baise par derrière. Je ne me suis jamais sentie aussi trahie de ma vie. Et j’ai compris aussi qu’il ne fallait pas que j’y passe ma vie, il fallait que j’en sorte. C’est elle qui avait raison.
Et là vous vous demandez, mais comment est-ce que je me suis débrouillée ?? Ces malades flinguent tout le monde ! Calme coco. D’habitude il y a toujours des solutions, mais ici il n’y en avait pas trente-six. Pour sortir de là-dedans, il faut tuer celui qui nous y retient. C’est immonde, mais c’est comme ça. Je suis loin d’être une meurtrière en puissance, mais à ce moment-là j’avais les tripes pour. Ma meilleure amie morte, plus rien ne me retenait ici. Mon ami n’en était plus un. La drogue, on peut s’en trouver chez n’importe qui. Alors une fois, je ne sais plus quand, j’ai tout planifié. Du matin jusqu’au lendemain. J’ai tué, j’ai prit mon fric, et je me suis tirée. Cœurs sensibles, rassurez-vous, je vous épargne tous les détails glauques. Et j’ai envie que vous gardiez une bonne image de moi. C’était un soir, à une époque de ma vie. Je suis passée à autre chose.
Qu’est-ce qui c’est passé après ? Eh bien je me suis trouvée un autre petit logement, et j’ai commencé à rechercher un autre taf. Un taf légal, cette fois. Puis avec l’argent que j’ai piqué, je m’en suis servie de façon intelligente : je me suis offerte une cure de désintoxication de deux semaines. Bon, c’était court, il aurait fallu que je continue, mais jusqu’à maintenant je ne sais toujours pas faire pousser l’oseille sur les arbres. Ça m’a quand même beaucoup aidé à diminuer ma consommation. Mais je n’ai toujours pas arrêté. Peut-être, un jour, quand je serai rentière (je rêve), je me ferai la cure jusqu‘au bout. Pour le moment tout va bien, j’ai pu retrouvé mille petits jobs bien payés. Je ne vous cache que je change de profession tous les trois mois, mais jusque là j’ai eu de la chance. En ce moment, je suis serveuse, et ça paye bien. Je peux fumer de temps en temps, et pour l’héro’ je me suis trouvée un autre fournisseur. Je n’ai pas changé d’identité, mais je me suis bien éloignée de Kabukichô, par peur des représailles. Est-ce que je suis poursuivie ? Peut-être, je n’en sais trop rien. Je m’en fiche pas mal à vrai dire. Je vis bien, je me suis refais des amies, des bonnes amies, donc tout roule. Je me suis bien réinsérée, même si je ne suis pas tout en haut de l’échelle. Tout me va. Je recherche juste l’élu( e ) de mon cœur à présent, mais je me demande qui se mettrait en couple avec une cassosse comme moi. Bah, on verra bien.